Le regard de la société pèse encore lourd sur les réticences que l’on peut avoir à aller consulter un psychologue. Il n’est pas rare d’entendre certain assimiler la psychologie à la folie ou à la faiblesse.
Pourtant, nous connaissons tous des évènements de vie devant lesquels nous ne nous sentons pas assez forts : divorce, décès, perte d’emploi, maladie…
On consulte alors lorsque l'on ne parvient pas à apaiser seul, ni avec le soutien de son entourage, une souffrance d'origine psychique et que l'on accepte de demander l'aide d'un professionnel.
Bien entendu toute souffrance ne nécessite pas de s'engager dans un travail psychothérapeutique. Certaines souffrances ne sont pas, en tant que telles, pathologiques ; elles font partie de la vie. Par exemple, un deuil, une séparation, la maladie, causent une douleur inévitable mais ne nécessitent pas, a priori, de psychothérapie, si la personne parvient, après un certain temps, à retrouver son équilibre intérieur et ainsi reprendre sereinement le cours de son existence.
Mais lorsqu'une souffrance dure trop longtemps et entrave les possibilités de s'épanouir ou de réaliser ses projets et désirs, malgré les tentatives de s'en sortir, d'aborder sa vie ou une situation différemment, il peut s'avérer opportun de consulter un professionnel.
Les symptômes psychiques peuvent se manifester dans le champ de la pensée (obsessions, phobies ....), dans les comportements (inhibitions, échecs répétitifs, boulimie ...), dans les relations (difficultés sociales, amoureuses, familiales, professionnelles, conflits répétitifs ...), dans les affects (dépressions, colères, angoisses ...), dans le rapport à soi-même et à son image (manque de confiance en soi, dévalorisation, honte ...), dans le corps (somatisations, difficultés sexuelles...) etc ...
Toutefois, ce qui amène à consulter n'est pas nécessairement un symptôme précis et repérable. D'ailleurs, qu'une personne présente un symptôme ne signifie pas forcément qu'elle en souffre, ni qu'elle souhaite s'en débarrasser.
Ce qui amène à consulter peut être un mal-être diffus, le sentiment de passer à côté de sa vie, d'avoir « tout pour être heureux » et cependant de ne pas réussir à l'être. Il arrive aussi qu'un évènement douloureux ou traumatique (deuil, accident, séparation...), même s'il est affronté favorablement, conduise à s'interroger sur le sens de sa vie et sur ses choix, passés et à venir.